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Habiter la patrimonialisation : être citoyen ?
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Pour citer cet article :

Rendón Puertas, María Luisa, « Qhapaq Ñan - Réseau routier andin. Un débat entre développement, patrimonialisation et tourisme », dossier « Habiter la patrimonialisation : être citoyen ? », 1er mars 2017, www.reseau-lieu.archi.fr/a2

Qhapaq Ñan - Réseau routier andin
Un débat entre développement, patrimonialisation et tourisme

Par María Luisa Rendón Puertas
Intéressée aux débats du tourisme et les processus de patrimonialisation. Avec expérience en analyser réseaux sociaux, (...)

Résumé Le Qhapaq Ñan, un système de chemins des périodes pré-inca et inca parcourant six pays des Andes, a été l’objet majeur d’un projet transnational mobilisant des idées liées au développement, la patrimonialisation et le tourisme. Cette initiative a produit un complexe réseau d´institutions, pouvoirs publics et experts qui ont travaillé ensemble pendant plus de dix ans afin obtenir la labellisation de Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Au long de ce temps, les habitants locaux des territoires focalisés ont exprimé de leur propre voix et leur interprétation de l’usage et la fonctionnalité stratégique du patrimoine.
La recherche dont la méthodologie est ici présentée propose d’écouter ces voix, toujours laissées à l’écart, et de les confronter à la construction bureaucratique-institutionnelle, aux savoirs experts créés au fil du projet, aux argumentaires mis en place pour la conservation du patrimoine et aux possibilités de produire des nouveaux espaces adaptés à l’accumulation du capital.

Abstract Qhapaq Ñan – Andean road system : a debate among development, heritagization and tourism.
The Qhapaq Ñan, a road system from pre-Inca and Inca period, belongs to six Andean countries and has become the main object for the creation of a transnational project in which the ideas on development, heritagization and tourism has been used.
It has produced a complex network of institutions, authorities and experts that have worked together for more than ten years in order to achieve the UNESCO World Heritage label. In this trajectory, local inhabitants of the territories involved have expressed their own voices and their interpretation on the use and the strategic functionality of heritage.
This research propose to listen to their voices, despite its marginality, and contrast them with the institutional-bureaucratic constructions, the expert knowledge produced by the project, the justifications in terms of heritage conservation and the possibilities of creation of new commodified spaces for the accumulation of capital.

Présentation

Cette recherche porte sur le développement, le patrimoine et le tourisme. La transnationalité du pouvoir et la patrimonialisation seront discutées par le biais de l’analyse du projet Qhapaq Ñan dans la période 2001-2014, où l’objectif majeur était d’obtenir le label Patrimoine Mondial de l’UNESCO. [1] Ce projet n’a pas seulement intégré six États [2], leurs paysages, leurs habitants et leurs sites archéologiques, mais aussi des imaginaires et des dispositifs de patrimonialisation dans un contexte de mondialisation et de politiques néolibérales.

La méthodologie de recherche a articulé des concepts d´anthropologie et de sociologie, sous une approche itérative et interdisciplinaire liée à l´économie politique et les études critiques sur la culture et le tourisme. Le cas d’étude a été choisi dans la perspective d’assurer l’interdisciplinarité de la recherche du même que d’accorder une place importante aux voix des acteurs. Une ethnographie institutionnelle et des entretiens avec les acteurs sur le terrain ont permis de restituer leurs constructions autour la trajectoire du projet et de comprendre les différents enjeux transnationaux et locaux.

Les entretiens avec des fonctionnaires publics et des experts dont la légitimité a été acquise par leurs savoirs techniques ont débouché sur une analyse des discours de ces acteurs majeurs. Puis, la confrontation des discours aux activités des organismes intergouvernementaux a cherché à comprendre le régime de valeur qui est la base de la légitimation de commodification (marchandisation) de la culture par le biais du tourisme dans le but de conserver le patrimoine et d’encourager le développement économique.

Dans les débats sur l’utilisation touristique du patrimoine, les acteurs locaux, notamment les pouvoirs communaux, les représentants des communautés (indigènes pour la plupart) et les habitants des régions concernées ont exprimé leurs expectatives de participer et ont demandé la cogestion du bien labélisé car localisé sur leur territoire.

Dans le processus de patrimonialisation, les habitants des Andes et leurs voix ont été considérés comme étant des témoins du passé Inca et des personnes actives pour la conservation du « bien patrimonial ». À cet égard, la recherche propose de se focaliser sur la façon dont le patrimoine, dans un contexte moderne et globalisé, va au-delà du champ culturel et devient, pour les habitants andins, à travers l’activité touristique, une valeur économique et de négociation politique.

Le projet Qhapaq Ñan comme cas d’étude

Depuis deux décennies, la majorité des politiques culturelles et des projets de développement latino-américains liés à la patrimonialisation sont centrés sur un double objectif : justifier leur création dans le but d’encourager la conservation des « biens patrimoniaux » de même que garantir leur durabilité économique. Ce phénomène a abouti à la démultiplication des propositions de gestion de plus en plus favorables à l’utilisation touristique du patrimoine et, en général, des biens culturels. Dans cette démarche, les processus de patrimonialisation ont contribué à la re-création du patrimoine et à sa re-signification. Ils sont porteurs d’une vision hégémonique véhiculée par certains experts ainsi que d’un regard priorisant la labellisation comme moyen de mieux répondre aux demandes du marché touristique.

Conçu à l’origine comme un projet public de l’Etat péruvien mis en place par le Décret Suprême 031-2001-ED de 2001, le Qhapaq Ñan a été soumis à des dispositifs normatifs et a fait l’objet de plusieurs créations institutionnelles. Il concerne un réseau de chemins et sites archéologiques andins unifiés sous l’Empire Inca mais distribués, à l’heure actuelle, sur six pays d’Amérique du Sud (Figure 1).

Ce projet initial a mobilisé des approches archéologique, géographique et historique ainsi que des sources d’informations très diversifiées : les chroniques de l’époque coloniale écrites par Pedro Cieza de León, Bernabé Cobo, Guamán Poma de Ayala et beaucoup d’autres ; des archives de voyageurs, explorateurs et scientifiques comme Gerbi, Von Hagen, Regal, Hynslop, etc., ainsi que des informations contemporaines sur les chemins et les parcours, y-compris celles élaborées par des marcheurs comme Ricardo Espinosa Reyes.

Lors de la réunion qui eu lieu à Montevideo en 2002, le projet a attiré l’attention des organisations pour la coopération internationale et a débouché sur un appel à cinq autres pays (Argentine, Bolivie, Chile, Colombie et Equateur) atteignant ainsi une échelle d’action internationale. À ce moment-là, le Centre du Patrimoine Mondial (CPM) de l’UNESCO a mis en place une procédure d’assistance technique et de coordination des représentants nationaux dans le but de faire reconnaitre le Qhapaq Ñan comme Patrimoine Mondial.

La trajectoire de ce projet est un exemple de l’accumulation de dispositifs normatifs sur le patrimoine, d’imaginaires sur le développement et de constructions du savoir expert (Figure 2). Elle a aussi mis en évidence la dimension politique et les divers intérêts sur le devenir des territoires, de même que les débats soulevés par la patrimonialisation. La complexité du projet a requis une diversité d’efforts, de désirs politiques, de financements et d’actions de coopération. Notamment, les gouvernements locaux se sont particulièrement intéressé à faire reconnaître leur investissement par un organisme tel que l’UNESCO.

Le projet a aussi mobilisé différents concepts du patrimoine et des méthodologies variées pour le décrire, l’enregistrer et le mettre en œuvre. Par contre, du fait de son décalage avec les problématiques spécifiques du territoire concerné et de la tentative des pouvoirs publics, des hauts fonctionnaires et des experts d’imposer leur regard sur les voix et les demandes de participation locales, le projet a déclenché de nombreux et d’importants conflits. Le noyau des disputes n’a pas été ni la marchandisation du bien culturel (ou de la culture), ni la labellisation du patrimoine. Il s’agissait plutôt d’une bataille pour le meilleur accès au projet et pour la participation au profit (économique et politique) du bien reconnu et classé d’une « valeur universelle exceptionnelle » et, donc, plus « authentique » et plus « attrayant » que d’autres biens localisés sur les mêmes territoires (et partagés par les mêmes habitants) mais non classés à ce même haut niveau (Figure 3).

Débats sur l’utilisation touristique du patrimoine : voix des experts et voix des acteurs locaux

Comment les acteurs s’expriment sur ce patrimoine et quelles sont leurs demandes ? Est-ce qu’il est possible d’habiter un patrimoine labellisé ? À ce propos, la recherche met en avant le désir de participation au projet relié à l’utilisation touristique du patrimoine.

L’initiative d’intervenir sur les territoires des Andes et de récupérer le Qhapaq Ñan trouve sa légitimation dans des argumentaires scientifiques et techniques, et dans des bons vœux d’intégration politique et de création de nouvelles identités. D’ailleurs, elle s’appuie aussi sur un imaginaire de recherche de l’authenticité qui fait preuve d’une grande puissance envers certains acteurs. Ainsi, le « patrimoine » reste lié à des objectifs d’inclusion des habitants des régions rurales très appauvries et de « développement durable et lutte contre la pauvreté » (Ypeij et Zoomers, 2006 : 7). Dans cette démarche, les experts ont proposé une utilisation pédagogique et touristique du patrimoine labélisée afin d’assurer l’autofinancement de sa préservation et de son fonctionnement. La culture et le patrimoine verraient ainsi augmenter leur importance puisqu’ils ajouteraient à leurs valeurs propres le fait d’être devenus des ressources pour la conservation patrimoniale et des sources de revenus économiques.

Le tourisme inspire la production de « nouvelles formes culturelles dans un environnement globalisé » (Mac Cannell, 1992 : 1). Les activités quotidiennes, les objets et les gens se sont modernisés et donnent forme aux espaces du tourisme qui deviennent des scenarios de contact entre différents acteurs (Pratt, 1991). Les institutions publiques, les entreprises de services (hôtels, restaurants, transport), les techniciens et les experts y interviennent pour restaurer et mettre en valeur les sites archéologiques, les musées, les produits des artisans, les rituels et d’autres manifestations culturelles qui, choisies pour leur esthétique, seront représentées sous demande des touristes (Kirshenblatt-Gimblett, 1998).

Les habitants reliés au réseau routier du Qhapaq Ñan sont majoritairement des paysans indigènes. Leur langue commune est le quechua. Les activités économiques sont l’agriculture, l’élevage et la production textile artisanale (Colloredo-Mansfeld, 1999 ; Babb, 2004). Comme cela se passe dans beaucoup de communautés rurales et andéennes, ils migrent souvent vers les villes les plus proches mais aussi à l’étranger en quête de travail, toujours en gardant des liens de soutien économique et d’appartenance communautaire (Rendón et Bidwell, 2015).

Lors de la visite officielle des fonctionnaires, des organismes nationaux pour les politiques culturels dédiés aux populations des chemins d’Ollantaytambo-Lares près de Cusco et d’Achupallas-Ingapirca en Équateur, les habitants ont cherché à faire entendre leur voix (Figures 4 et 5), lors des opportunités de contact qu’ils ont eu, même si elles furent limitées. Ils ont clamé que c’était grâce à eux que certains tronçons des chemins ont été utilisés jusqu’à aujourd’hui (par contre, d’autres ont été démantelés afin de récupérer les pierres pour la construction d’autoroutes, etc.). Mais ils ont également exprimé l’opportunité qu’ils envisageaient concernant les chemins et sites archéologiques pouvant les aider à diversifier leurs économies domestiques et communautaires.

Ils considèrent, d’une part, que le tourisme serait une activité facile à gérer par eux et, d’une autre, que, en tant que gérants, ils seraient les plus « authentiques » (sur ce sujet-ci, les experts du projet s’accordent). Ils dénoncent les actions punitives menés par le gouvernement contre eux à cause de certaines utilisations qu’ils ont fait des sites patrimoniaux. Ils ont également revendiqué leurs droits sur les territoires de leurs ancêtres. Enfin, ils ne cachent pas leur désir de participer au projet mené par l’Etat, la coopération internationale et diverses ONG (Organisation Non Gouvernementale).

Les habitants locaux ont exprimé une relation moins conflictuelle face aux représentants du projet Qhapaq Ñan, en contraste avec la relation traditionnellement punitive des représentants du INPC all ‘Equateur et avec l’ex-INC au Pérou (maintenant le Ministère de la Culture). Depuis le classement au Patrimoine Mondial en juin 2014, ils se sont plus intéressés à la gestion du bien. Ils se sont familiarisés avec les transactions marchandes et, du fait de leur proximité avec certaines attractions touristiques culturelles et archéologiques, ils voient le tourisme comme une opportunité d’avoir un meilleur accès au marché (Hill, 2007) et de faire entendre leurs revendications. De fait, ils se sont déjà aperçu des avantages de l’invention des traditions (Hobsbawm et Ranger, 2002). Les autres objectifs exprimés dans leur discours sont : améliorer leur qualité de vie, renforcer l’éducation de leurs enfants, trouver de nouvelles opportunités de travail – en partie, à l’issue de l’augmentation des chantiers d’infrastructure - et participer (incluant également la participation au profit) des diverses activités placées ou à placer sous le signe du développement local.

La labellisation Patrimoine Mondial est censée de faire renaître la gloire passée des cultures pré-inca et inca. Elle répond également aux imaginaires globaux autour du développement et du tourisme. La création de nouveaux espaces pour les visiteurs est liée à la croissance du sentiment d’appartenance à des communautés imaginaires (Anderson, 1993). La réclamation de la gestion de ces territoires devient une manière de négocier le partage de l’accumulation du capital provenant des fluxs touristiques vers les espaces muséifiés et classés en vertus de leur esthétique spécifique valorisée en tant que telle par l’UNESCO, le CPM, les représentants diplomatiques, les fonctionnaires de l’État, les agents touristiques, etc.

Les acteurs locaux cherchent à participer de cette (performante) recréation de la culture et de leurs propres identités, bien qu’elles soient banalisées et souvent très éloignées de leurs anciennes identités, désormais mises en cause par la « modernisation des relations de travail, l’histoire […] et leur transformation en produits culturels et expérimentaux » (Mac Cannell, 1999 : 16) consommable par le public. Ils expriment leur désir de faire partie active de ce scenario de loisir (Kirshenblatt-Gimblett, 1998).

Le tourisme culturel et ethnique développé dans les espaces ruraux et communautaires andins est une démonstration des « actions symboliques hybrides, recréations archéologiques, mais pas toujours d’actions stériles et vides de significations » (Del Campo, 2009 : 58). Le Qhapaq Ñan est un réseau complexe non seulement d’objets mais également de concepts, d’imaginaires et d’acteurs (leurs actions, leurs intérêts). Il relie en permanence le local et le transnational. Sa patrimonialisation inspire des projets culturels et d’autres politiques publiques censées continuer à façonner les territoires ruraux concernés. Les agendas des États participants et des organismes intergouvernementaux du patrimoine, de même que les diverses stratégies économiques néolibérales développées par les différents acteurs autour du tourisme (Hill, 2007) en sont la preuve.

Les responsables du projet ont commencé à le promouvoir en 2015 lors de salons internationaux de la commercialisation touristique comme FITUR ou ITB (Figures 6 et 7), où le Réseau Routier Andin est comparé à la Route de la Soie ou les Chemins de Santiago. La commercialisation cherche donc, d’une part à dépasser l’échelle locale ou nationale et le tourisme indépendant des explorateurs ou des chercheurs, et d’autre part à s’insérer dans les « réseaux touristiques supralocaux » (Silverman, 2006 : 181) pour lesquels l’imaginaire de l’Empire Inca et des populations andines et la labellisation Patrimoine Mondial contribuent à positionner le Qhapaq Ñan dans l’offre du marché global.

Conclusion

Le projet Qhapaq Ñan permet d’observer comment les territoires patrimonialisés par des processus de labellisation sont soumis à des transformations et des changements diverses : propositions méthodologiques pour la mise en valeur, création de dispositifs et de savoir expert, muséification et sélection de ce qui est censé être « authentique » et qui peut attirer sa reconnaissance comme Patrimoine Mondial de l’UNESCO, etc.

Les débats et les conflits enregistrés au cours de la recherche ont été soulevés par un projet public qui, comme de nombreux autres, affiche comme objectifs ceux de conserver le patrimoine et le faire devenir une ressource pour le développement économique, la réduction de la pauvreté et l’inclusion politique et sociale, ainsi que celui de servir de base à des négociations diverses. En conclusion, tout cela correspond bien aux nouvelles définitions du patrimoine en tant que moyen d’accumulation de capital opérant sur les champs économique, politique et symbolique.

Les voix locales fournissent des éléments de preuve des enjeux, des négociations et de l’adaptation des habitants andins dans ce contexte. Ils ne veulent pas distancier leurs demandes des savoirs experts ou des recréations menées par le projet dans le champ institutionnel. Pourtant, ils veulent participer et utiliser le patrimoine labellisé comme une ressource leur permettant d’atteindre l’accès au marché et une meilleure qualité de vie.

Références bibliographiques

Anderson, B. 1993. Comunidades Imaginadas : Reflexiones sobre el origen y la difusión del nacionalismo. 1ª ed. español, México : Fondo de Cultura Económica, 17-62.

Babb, F. 2004. « Mujeres y hombres en Vicos, Perú : Un caso de desarrollo desigual », In : Género y Desarrollo II. Pontificia Universidad Católica del Perú, 95-116.

Colloredo-Mansfeld, R. 1999. The Native Leisure Class : Consumption and Cultural Creativity in the Andes. Chicago : The University of Chicago Press.

Del Campo, A. 2009. « La autenticidad en el turismo comunitario : tradición exotismo, pureza, verdad », In : Ballesteros, E. et Ventimilla, A. Cultura, Turismo y Comunidad : Ensayos sobre el turismo comunitario en Ecuador, Quito : Abya-Yala, 41-116.

Hill, M. D. 2007. Contesting Patrimony : Cusco’s Mystical Tourist Industry and the Politics of Incanismo. Ethnos, vol. 72:4. Routledge Journals, 433-460.

Hobsbawm, E. et Ranger, T. (eds.). [2002 (1983)]. La invención de la tradición. Barcelona : Editorial Crítica, 245-272.

Kirshenblatt-Gimblett, B. 1998. Destination Culture : Tourism, Museums and Heritage. Berkeley : University of California Press.

Mac Cannell, D. 1992. Empty Meeting Grounds : The Tourist Papers. New York : Routledge.

Mac Cannell, D. [1999 (1976)]. The Tourist : A New Theory of the Leisure Class. New York : Schocken Books.

Pratt, M. L. 1991. Arts of the Contact Zone. Profession 91. New York ; MLA, 33-40.

Rendón, M. L. y Bidwell, S. (2015). « Success in progress ? Tourism as a tool for inclusive development in Peru’s Colca Valley », In : Panosso, A. y Trigo, L. (eds.), Tourism in Latin America, Cases of success. Switzerland : Ed. Springer, 201-233.

Silverman, H. 2006. « The Historic Disctrict of Cusco as an Open-Air Site Museum », In : Archaeological Site Museums in Latin America. University Press of Florida, Gainesville, 159-183.

Ypeij, A. et Zoomers, A. (eds). 2006. La Ruta Andina. Turismo y desarrollo sostenible en Perú y Bolivia. Quito : Ediciones Abya Yala-IEP-CBC-CEDLA.

[1Qhapaq Ñan a été classé Patrimoine Mondial lors de la 38e session du Comité du Patrimoine Mondial à Doha-Dakar, le 22 juin 2014. Son inscription dans la liste du patrimoine est considérée comme un enregistrement sui generis en tant que bien culturel à cause de la complexité et l’extension territoriale de ce réseau routier.

[2Le Qhapaq Ñan date du Tahuantinsuyo (Empire Inca, s. XV). On estime qu’il s’étend sur plus de 60 000 km sur les actuels territoires de la Colombie, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chile et l’Argentine, selon les informations des représentants du projet.

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