Les activités du Réseau Scientifique Thématique LIEU - réseau international sous la tutelle du Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère (BRAUP) du Ministère de la Culture - autour de la thématique « Habiter la patrimonialisation » ont montré que les processus de patrimonialisation ont des effets importants sur l’habiter : précarisation, gentrification, reconstructions identitaires, transformations de certaines pratiques urbaines, etc. Lors de cette nouvelle rencontre à Grenoble, nous proposons de questionner des situations où le fait d’habiter devient en soi “patrimoine”. Si depuis deux ou trois décennies le phénomène de la patrimonialisation concerne des objets de plus en plus divers relevant d’échelles multiples, est-ce que l’habiter même, en tant qu’action, serait devenu un objet de patrimonialisation ? Nous nous intéresserons aux processus qui font de l’anodin de la vie quotidienne, et des espaces qui la caractérisent, une expérience unique et représentative, capable d’identifier, qualifier et/ou protéger des lieux à valeur patrimoniale (patrimoine classé, inscrit, ordinaire, bien commun, etc.).
